Et si ce Covid-19 n’était qu’un ‘wake-up call’ de ce qui nous attend demain ?
Parmi toutes les incertitudes, une chose est sûre : la rapidité et la magnitude de cette crise aura un impact sans précédent sur la façon dont les entreprises déterminent et préservent leur stratégie long terme.
Hélas, la gestion des risques se limite souvent à ce nous sommes en mesure de concevoir de façon réaliste. C’est un processus évolutif qui s’inspire principalement du passé et rarement du futur. Ainsi, si la plupart des entreprises ont renforcé leurs mesures de prévention en matière de cyber attaque, peu ont déjà développé des réponses pour faire face aux enjeux climatiques. Même correctement identifiés, ils sont rarement quantifiés et manquent dès lors de matérialité.
Or, il est de la responsabilité du conseil d’administration de veiller à la pérennité de l’entreprise et ce en préservant les intérêts de tous les ayant-droits. A l’agenda devrait donc figurer un point ‘disruption’ afin de permettre une réflexion plus systématique sur l’imprévisible et comment se préparer pour y faire face.
Car s’il est compréhensible qu’une entreprise soit touchée par un événement majeur, il est moins facilement acceptable qu’elle ne soit pas en mesure de réagir avec efficacité, agilité et pertinence. S’il s’avère que c’est la panique à bord, si aucune mesure préventive n’a été mise en place pour absorber des chocs disruptifs ou si la stratégie de la minimisation l’emporte, c’est l’incompétence du board qui sera pointée du doigt.
N’oublions jamais : c’est la façon dont on gère une crise qui reste dans les mémoires !